WORLD SOCIAL FORUM
RAIATEA – Uturoa
Invitation à participer au Forum place du Marché
Le 26 Janvier 2008 à 11 heures
Qu’est-ce que le FORUM SOCIAL MONDIAL ?
Nous sommes des millions de femmes et d’hommes, d’organisations, de réseaux, de mouvements et de syndicats de tous les coins de la planète, régions et villages, zones rurales et urbaines, de tous les peuples, de tout âge, culture et croyances unis par la ferme conviction que :
UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE !
Riches de nos diversités, de notre pluralisme, de nos alternatives et propositions, nous luttons contre le néo-libéralisme, la guerre, la colonisation, le racisme et le patriarcat qui génèrent violence, exploitation, exclusions, pauvreté, faim et désastres écologiques et négations des droits humains.
Depuis de nombreuses années, nous résistons et construisons des processus innovants, de nouvelles cultures d’organisations et d’actions allant du local au mondial, en particulier au travers du processus et de la Charte de principe du Forum Social Mondial dont est issu cet appel.
Conscients de la nécessité de construire notre propre calendrier de mobilisations et soucieux d’amplifier l’impact de ces milliers de formes d’expressions et de manifestations, nous nous engageons à renforcer la solidarité et les convergences entre nos luttes, nos campagnes, ainsi que la construction d’alternatives et d’alliances.
Pourquoi une journée mondiale d’action et de mobilisation ?
Depuis la création du mouvement Zappatiste au Mexique en 1995 et les démonstrations spectaculaires de Seattle en 1999, est apparue une alliance mondiale de mouvements contre la globalisation néo-libérale, la guerre, le patriarcat, le racisme, le colonialisme et les désastres environnementaux.
Dans un premier temps, ce mouvement s’est focalisé sur de grandes mobilisations internationales telles que Gênes contre le G8 ou Kancoon contre le WTO (Organisation Mondiale du Commerce).
Les énormes démonstrations contre la guerre en Iraq du 15 Février 2003 ont été l’apogée de cette première étape de mobilisation.
Depuis, et pendant ces dernières années les mouvements ont grossis énormément, et se sont enracinés dans les luttes et les réalités locales.
Partout dans le monde, les mobilisations sont nées dans les différentes couches de la société : organisations étudiantes, de travailleurs et de chômeurs, de mouvements contre la pauvreté, contre les violence faites aux femmes, organisations de protection de l’environnement et de dénonciation de la réalité des changements climatiques, luttes pour les droits des peuples indigènes à disposer d’eux-mêmes et défense des droits des migrants, etc…
Le principal objectif aujourd’hui est de relier ces luttes locales et nationales à un but commun : donner plus de force à nos luttes, nos alternatives et nos actions, et élargir nos alliances.
C’est ce que propose cette journée d’action globale 2008 : Agir localement pour changer globalement ! Donner de la visibilité à nos luttes locales au travers d’une journée d’action mondiale commune !
Pourquoi maintenant, et pourquoi ce 26 Janvier ?
Cette idée d’une journée d’action internationale n’est pas nouvelle. Ces dernières années, plusieurs tentatives ont été menées pour organiser une journée d’action d’envergure mondiale qui pourrait devenir la référence de ce « mouvement des mouvements » comme l’est la date du 1er Mai pour la journée du travail ou le 8 mars pour la journée des femmes.
Depuis 2001, le Forum Social Mondial est devenu le principal espace dans lequel tous ces mouvements se rencontrent et construisent de nouvelles alliances.
Le Forum Social Mondial n’est pas un « événement ». C’est un processus qui nait au niveau local, régional, national et lors de rencontres à thèmes, pour développer tout autour de la planète les alternatives des luttes pour un autre monde.
La décision de tenir le prochain Forum Social Mondial en 2009, deux ans après celui de Nairobi, a aidé l’émergence de cette idée d’une mobilisation mondiale globale.
La date du 26 janvier vient du choix d’organiser une journée d’action mondiale pendant la période du Sommet de Davos – qui se déroule actuellement - pour affirmer notre opposition avec cette importante réunion des élites néolibérales, et exprimer, diffuser l’esprit du Forum Social Mondial.
Demain, après que nous aurons évalué les conséquences de cette journée d’actions mondiales, il sera décidé ensemble des dates des prochaines manifestations et événements.
AGISSONS ENSEMBLE MAINTENANT !
UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE !
UNE AUTRE POLYNESIE EST POSSIBLE !
ANNEXE
LE MANIFESTE DE PORTO ALEGRE :
DOUZE PROPOSITIONS POUR UN AUTRE MONDE POSSIBLE
Depuis le premier Forum social mondial tenu à Porto Alegre en janvier 2001, le phénomène des Forums sociaux s’est étendu à tous les continents, et jusqu’aux niveaux national et local.
Il a fait émerger un espace public planétaire de la citoyenneté et des luttes. Il a permis d’élaborer des propositions de politiques alternatives à la tyrannie de la mondialisation néolibérale impulsée par les marchés financiers et les transnationales, et dont le pouvoir impérial des Etats-Unis constitue le bras armé. Par sa diversité et par la solidarité entre les acteurs et les mouvements sociaux qui le composent, le mouvement altermondialiste est désormais une force qui compte au niveau mondial. Dans le foisonnement des propositions issues des Forums, il en est un grand nombre qui semblent recueillir un très large accord au sein des mouvements sociaux. Parmi celles-ci, les signataires du Manifeste de Porto Alegre, qui s’expriment à titre strictement personnel et qui ne prétendent aucunement parler au nom du Forum, en ont identifié douze qui, réunies, font à la fois sens et projet pour la construction d’un autre monde possible. Si elles étaient appliquées, elles permettraient enfin aux citoyens de commencer à se réapproprier ensemble leur avenir..
Ce socle minimal est soumis à l’appréciation des acteurs et mouvements sociaux de tous les pays. C’est à eux qu’il appartiendra, à tous les niveaux - mondial, continental, national et local -, de mener les combats nécessaires pour qu’elles deviennent réalité. Nous ne nous faisons en effet aucune illusion sur la volonté réelle des gouvernements et des institutions internationales de mettre en oeuvre spontanément ces propositions, même quand, par pur opportunisme, ils en empruntent le vocabulaire.
1.- Annuler la dette publique des pays du Sud, qui a déjà été payée plusieurs fois, et qui constitue, pour les Etats créanciers, les établissements financiers et les institutions financières internationales, le moyen privilégié de mettre la majeure partie de l’humanité sous leur tutelle et d’y entretenir la misère. Cette mesure doit s’accompagner de la restitution aux peuples des sommes gigantesques qui leur ont été dérobées par leurs dirigeants corrompus.
2.- Mettre en place des taxes internationales sur les transactions financières (en particulier la taxe Tobin sur la spéculation sur les devises), sur les investissements directs à l’étranger, sur les bénéfices consolidés des transnationales, sur les ventes d’armes et sur les activités à fortes émissions de gaz à effet de serre. S’ajoutant à une aide publique au développement qui doit impérativement atteindre 0,7 % du produit intérieur brut des pays riches, les ressources ainsi dégagées doivent être utilisées pour lutter contre les grandes pandémies (dont le sida) et pour assurer l’accès de la totalité de l’humanité à l’eau potable, au logement, à l’énergie, à la santé, aux soins et aux médicaments, à l’éducation et aux services sociaux.
3.- Démanteler progressivement toutes les formes de paradis fiscaux, judiciaires et bancaires qui sont autant de repaires de la criminalité organisée, de la corruption, des trafics en tout genre, de la fraude et de l’évasion fiscales, des opérations délictueuses des grandes entreprises, voire des gouvernements. Ces paradis fiscaux ne se réduisent pas à certains Etats constitués en zones de non droit ; ils comprennent aussi les législations de certains pays développés. Dans un premier temps, il convient de taxer fortement les flux de capitaux qui entrent dans ces « paradis » ou qui en sortent, ainsi que les établissements et acteurs, financiers et autres, qui rendent possibles ces malversations de grande envergure.
4.- Faire du droit de chaque habitant de la planète à un emploi, à la protection sociale et à la retraite, et dans le respect de l’égalité hommes-femmes, un impératif des politiques publiques, tant nationales qu’internationales.
5.- Lutter, en premier lieu par les différentes politiques publiques, contre toutes les formes de discrimination, de sexisme, de xénophobie et de racisme. Reconnaître pleinement les droits politiques, culturels et économiques (y compris la maîtrise de leurs ressources naturelles) des peuples indigènes.
6.- Prendre des mesures urgentes pour mettre fin au saccage de l’environnement et à la menace de changements climatiques majeurs dus à l’effet de serre et résultant en premier lieu de la prolifération des transports et du gaspillage des énergies non renouvelables. Exiger l’application des accords, conventions et traités existants, même s’ils sont insuffisants. Commencer à mettre en œuvre un autre mode de développement fondé sur la sobriété énergétique et sur la maîtrise démocratique des ressources naturelles, en particulier l’eau potable, à l’échelle de la planète.
7.- Promouvoir toutes les formes de commerce équitable en refusant les règles libre-échangistes de l’OMC et en mettant en place des mécanismes qui permettent, dans les processus de production des biens et services, d’aller progressivement vers un alignement par le haut des normes sociales ( telles que consignées dans les conventions de l’OIT) et environnementales. Exclure totalement l’éducation, la santé, les services sociaux et la culture du champ d’application de l’Accord général sur le commerce des services (AGCS) de l’OMC. La convention sur la diversité culturelle actuellement en négociation à l’UNESCO doit faire explicitement prévaloir le droit à la culture et aux politiques publiques de soutien à la culture sur le droit du commerce.
8.- Garantir le droit à la souveraineté et à la sécurité alimentaires de chaque pays ou regroupement de pays par la promotion de l’agriculture paysanne. Cela doit entraîner la suppression totale des subventions à l’exportation des produits agricoles, en premier lieu par les Etats-Unis et l’Union européenne, et la possibilité de taxer les importations afin d’empêcher les pratiques de dumping. De la même manière, chaque pays ou regroupement de pays doit pouvoir décider souverainement d’interdire la production et l’importation d’organismes génétiquement modifiés destinés à l’alimentation.
9.- Interdire toute forme de brevetage des connaissances et du vivant (aussi bien humain, animal que végétal), ainsi que toute privatisation des biens communs de l’humanité, l’eau en particulier.
10.- Garantir le droit à l’information et le droit d’informer par des législations : - mettant fin à la concentration des médias dans des groupes de communication géants ; - garantissant l’autonomie des journalistes par rapport aux actionnaires ; - et favorisant la presse sans but lucratif, notamment les médias alternatifs et communautaires. Le respect de ces droits implique la mise en place de contre-pouvoirs citoyens, en particulier sous la forme d’observatoires nationaux et internationaux des médias.
11.- Exiger le démantèlement des bases militaires des pays qui en disposent hors de leurs frontières, et le retrait de toutes les troupes étrangères, sauf mandat exprès de l’ONU. Cela vaut en premier lieu pour l’Irak et la Palestine.
12.- Réformer et démocratiser en profondeur les organisations internationales en y faisant prévaloir la primauté des droits humains, économiques, sociaux et culturels, dans le prolongement de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Cette primauté implique l’incorporation de la Banque mondiale, du FMI et de l’OMC dans le système et les mécanismes de décision des Nations unies. En cas de persistance des violations de la légalité internationale par les Etats-Unis, transfert du siège des Nations unies hors de New-York dans un autre pays, de préférence du Sud.
Porto Alegre, 29 janvier 2005
2 commentaires:
URGENT- INVITATION
People all over the world are invited to participate in an online chat of the World Social Forum – Rio Com Vida in Rio de Janeiro, Brazil. The event will be held Jan 26th at Aterro do Flamengo.
There will be 5 stages and 8 tents including visual arts, hip hop, poetry and music performances. Other stage where people from different backgrounds will lift their voices and four other tents: Anthropophagic, Trades, Ideas and Connections.
As has been released The World Social Forum has decided that Jan 26th, instead of a WSF centralized event, it will have a global day of mobilization. This decision was taken to help the idea of a global worldwide mobilization to emerge and the choice of date to coincide with the World Economic Forum held every year in January in Davos, Switzerland.
And you all over the world must participate at
http://www.riocomvida.org.br/modules.php?name=News&file=article&sid=36
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